Archives mensuelles : décembre 2022

Elisa SAGNELONGE, Une autre vie (2022)

L’une s’appelle Marie, l’autre se prénomme Jade. La première est professeure de français, la seconde est son élève.

Marie rêve à tout prix de connaître le succès en tant qu’écrivaine, mais elle ne parvient pas à écrire, ce depuis la publication d’une nouvelle des années auparavant. Jade quant à elle est une adolescente solitaire, mal dans sa peau ; elle écrit par ailleurs des textes prometteurs qu’elle fait lire à Marie. Si cette dernière apprécie ses récits outre la confiance que lui accorde l’adolescente, elle s’éloigne peu à peu, la rejette, par jalousie, par l’incoercible constat qu’elle est et demeurera dans l’ombre de son élève : Jade a un style alerte, une verve inimitable que Marie n’aura jamais.

Et puis survient le succès, auquel se mêlent une rencontre amoureuse, mais aussi des angoisses, et le suicide de Jade.

Que s’est-il passé ? Et jusqu’où ira Marie pour vivre son rêve jusqu’au bout ?

Quel que soit l’enjeu, dans quelle mesure peut-on, humainement, accepter l’inacceptable ?

Bonne lecture !

Le mot du lundi : antilogie, n.f.

Lorsque l’on parle d‘antilogie, on exprime une contradiction entre les idées.

Par exemple, « Même si c’est vrai, c’est faux. » (H. MICHAUX, Tranches de savoir; cité dans le Gradus).

L’antonyme d’antilogie est « tautologie » (la tautologie est un vice logique consistant à présenter comme ayant un sens une proposition dont le prédicat ne dit rien de plus que le thème).

L’antilogie s’apparente :

  • au sophisme (il s’agit d’un raisonnement faux en dépit d’une apparence de vérité) ;
  • au paralogisme (il s’agit là encore d’un faux raisonnement, mais de bonne foi, ce qui le distingue du sophisme).

C’est un défaut de raisonnement : les idées semblent se contredire.

L’antilogie appartient par ailleurs au paradoxe en ce que l’incompatibilité des termes heurte le sens commun . S’il n’y a pas d’intelligibilité, elle constitue un non-sens.

Note sur les sources : je me suis basée sur le Littré et le Gradus pour rédiger cet article.

Le mot du lundi : antimétabole, n.f.

Le terme antimétabole vient du grec ancien :

  • anti : « en sens inverse »
  • meta : « changer »
  • ballein : « en jetant ».

L’antimétabole renvoie à une permutation syntaxique : deux phrases ou segments de phrase se suivent et la seconde emploie les mêmes mots que la première mais dans un ordre différent.

Par exemple :

« La philosophie, comme théorie de la métaphore, aura d’abord été une métaphore de la théorie. » (DERRIDA, Jacques, Marges, Paris, Minuit, 1972, p. 303)

Pour aller plus loin :

Si vous pensez notamment à deux autres figures de style, chiasme et antithèse, n’hésitez pas à lire cet article :

RABATEL Alain, « Points de vue en confrontation dans les antimétaboles PLUS et MOINS », Langue française, 2008/4 (n° 160), p. 21-36. DOI : 10.3917/lf.160.0021. URL : https://www.cairn.info/revue-langue-francaise-2008-4-page-21.htm

Le mot du lundi : doxa, n.f.

Qu’est-ce que la doxa ?

On trouve souvent ce terme en philosophie (note pour moi-même : reprendre la philosophie là où je l’ai laissée en … hypokhâgne ?) mais il s’applique à de nombreux domaines.

Doxa vient du grec doksa, « rumeur ».

Il s’agit d’opinions communes reçues et reprises comme évidentes. Doxa renvoie ainsi à des axiomes, des opinions populaires, des présuppositions propres à une civilisation, à une époque, c’est-à-dire à tout élément pris et transmis comme tel et non questionné.

On assimile également doxa à « lieu commun ».

Pour aller plus loin :

CAUQUELIN Anne, « Une fausse connaissance : la doxa », dans : , Les machines dans la tête. sous la direction de CAUQUELIN Anne. Paris cedex 14, Presses Universitaires de France, « Hors collection », 2015, p. 74-82. URL : https://www.cairn.info/les-machines-dans-la-tete–9782130626534-page-74.htm

DIET Anne-Lise, « La doxa », Revue de psychothérapie psychanalytique de groupe, 2016/2 (n° 67), p. 129-142. DOI : 10.3917/rppg.067.0129. URL : https://www.cairn.info/revue-de-psychotherapie-psychanalytique-de-groupe-2016-2-page-129.htm

MOLINIé Georges, « Doxa et légitimité », Langages, 2008/2 (n° 170), p. 69-78. DOI : 10.3917/lang.170.0069. URL : https://www.cairn.info/revue-langages-2008-2-page-69.htm