Morphine est une nouvelle quasi-autobiographique dans laquelle il est essentiellement question de l’addiction progressive et douloureuse d’un médecin à la morphine.
Russie, 1918
Dans ce récit court, cru et rapide, un médecin, Poliakov, appelle à l’aide un ancien collègue, Bomgard.
On apprend rapidement que Bomgard ne pourra pas sauver Poliakov. Il reçoit en effet peu après le journal intime de Poliakov qui le lui adresse comme une anamnèse après s’être donné la mort.
Ce journal intime s’insère dans le récit, créant par là une véritable mise en abyme (un récit dans le récit). A sa lecture on apprend la descente – en abyme ? – aux enfers de Poliakov : Morphine relate prestement le douloureux parcours d’un médecin qui tombe par quelques milligrammes ou centigrammes dans l’addiction à la morphine. Descente vertigineuse.
Peut-être devrais-je dire qu’il s’agit là d’un chef d’œuvre du genre, que la morphinomanie y est limpidement décrite, concentrée sur le phénomène de manque qui transforme un médecin en un être faible et agité, en un homme obsédé par la recherche d’un apaisement, de plaisirs artificiels, et, qui le réduit, finalement, à ses seules supplications.
Trop court ? Trop rapide ? Un dénouement trop attendu ?
Peut-être suis-je passée à côté de quelque chose durant ma lecture. Car ce livre m’a ennuyée, il m’a si peu apporté que je devrais sans doute le relire ! Il ne répond à aucune de mes interrogations.
Et vous qu’en pensez-vous ?