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A propos de moi

Bonjour et bienvenue sur Paronomasesethyperbates.fr !

Littéraire jusqu’au bout des ongles, j’ai 42 ans, je suis doctorante en lettres modernes et j’ai validé une formation en correction. En vrac, ayant aussi fait une école de commerce dans une autre vie ;), j’ai été correctrice freelance, chargée de promotion, chargée de recherches, professeur particulier de français et répétitrice et enfin rédactrice, notamment d’analyses littéraires ! Je suis actuellement agent du patrimoine en médiathèque.

J’entends créer du contenu pédagogique pour vous qui étudiez la langue française et la littérature : décryptage de concepts, analyses littéraires, coups de cœur divers et un soupçon de théorie.

Je vous propose deux rendez-vous hebdomadaires autour de mes lectures et de mes réflexions: je posterai ainsi le lundi et le jeudi.

Bonne lecture au fil de la construction de Paronomases et hyperbates, n’hésitez pas à laisser des commentaires, j’ai hâte de faire votre connaissance !

Le mot du lundi : épiphénomène, n.m.

Un mot courant et simple pour ce lundi : épiphénomène.

Composé du grec –épi (sur) et de -phénomène, ce terme nous vient du XVIIIe siècle.

Il s’agit d’un phénomène accessoire accompagnant un phénomène essentiel sans être pour rien dans cette apparition, sans rien lui apporter ni ajouter (Le Robert).

On trouve ce terme dans le domaine médical mais il s’emploie aussi couramment. Voici un exemple extrait du site Cairn : « Ces petits épiphénomènes, par leur répétition et leur développement, sont une surprise renouvelée pour le spectateur et renforcent les procédés d’accumulation comique. » (Études théâtrales, 2005, Céline Hersant – Cairn.info)

KEURO, Muriel, Ne rentre pas trop tard (2021)

Voici un récit attrapé au vol…

4e de couverture

Ne rentre pas trop tard
  • (image du site Flammarion)

« Je suis mort le mercredi 27 novembre 2019, à moins que cela soit le 26, le médecin légiste n’a pas été formel. L’acte de décès établi par l’officier d’état civil porte froidement la mention : “Décès constaté le 27 novembre 2019, dont la date n’a pu être établie. Le corps a été retrouvé en son domicile.” Le mois dernier, j’avais pourtant tenté de vous prévenir  : “Un jour, je vais me foutre en l’air, et vous me retrouverez tout sec étendu sur le sol.” »

Ainsi commence le récit posthume d’Arnaud, vingt ans, retrouvé sans vie dans sa chambre de bonne. En lui prêtant sa voix, Muriel Keuro témoigne du combat de son fils contre la mélancolie. C’est aussi un livre sur les addictions et le drame vécu par les parents qui voient se fermer les portes des médecins dès lors que leur enfant est majeur.

Un récit choc qui dit l’impuissance d’une mère face à un fils qui ne veut plus vivre.

Ce que j’en pense

Je vous le dis d’emblée : je n’ai pas pu finir ma lecture. Je me suis arrêtée au bout de cent pages, trop bouleversée.

Si vous êtes curieux, si vous voulez comprendre ou si vous tentez de comprendre ce qu’est cette maladie, la mélancolie, mêlée aux addictions – à l’origine de ces addictions – peut-être puis-je vous conseiller ce récit.

Un témoignage qu’on aimerait ne pas trouver sur les rayonnages des bibliothèques tant la souffrance qu’il décrit est bouleversante. L’ayant abandonné à mi-lecture, je demeure avec mes interrogations : quand, comment, pourquoi ?

A lire, à ne pas lire, soit…