Le saviez-vous ? Scoptophilie

Je viens de découvrir ce terme (scoptophilie ou scopophilie) à la lecture de L’Effet-personnage dans le roman de Vincent JOUVE (Puf, 1992).

Si je reconnais les deux parties qui forment le terme scoptophilie, et si cela me donne une définition grosso modo, j’ouvre le dictionnaire (c’est-à-dire, en fait, j’interroge Google). J’apprends que ce terme, d’une part est désormais remplacé par « pulsion scopique » et d’autre part, appartient à l’isotopie du narcissisme, du voyeurisme, du fétichisme et du masochisme (voir sur ce point l’article de Pascal NOIR, disponible sur https://books.openedition.org/pur/52093?lang=fr).

« Déviation », « anomalie sexuelle », la scoptophilie renvoie à une « pulsion sexuelle où l’individu s’empare de l’autre comme objet de plaisir qu’il soumet à son regard contrôlant » (voir le glossaire sur unige.ch).

OK, et la littérature, dans tout cela ?

Je ne vous en parlerais sans doute pas si cela ne concernait pas le lecteur. Jouve souligne ainsi que « le voyeurisme du lecteur, en tant que désir de voir et de savoir, est à rattacher à ce que la psychanalyse appelle la « scoptophilie ». Le relais textuel maintient une distance infranchissable entre le regardant et le regardé. Cette séparation est la source même du plaisir du lecteur ».

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